La parade des mots-clés

CTRL+F et la dévaluation d'un parcours de vie

Que se passe-t-il si toute votre carrière est finalement réduite à un bingo par mot-clé? Que vous n'êtes pas jugé sur qui vous êtes ou ce que vous pouvez faire, mais sur combien de termes de la description de mission vous avez littéralement répété dans votre CV? C'est exactement ce que je vois se produire de plus en plus souvent. Et honnêtement: Ça me dérange énormément.

«Quiconque ne cherche que des mots manque de sens.»


Curriculum vitae: du parcours de vie au glossaire

J'ai grandi avec l'idée qu'un CV est votre parcours de vie. Un reflet de qui vous êtes, de ce que vous avez appris, de ce pour quoi vous avez travaillé et de ce pour quoi vous êtes devenu bon. Un récit, pas une recherche. Mais de plus en plus, j'entends le même son de la part des gestionnaires, des acheteurs, des recruteurs et des collègues: Un CV doit contenir de nombreux mots qui proviennent littéralement du texte de la mission.

«La langue est un pont vers la compréhension et non une arme contre les nuances.»


La chaîne de l'aliénation

Découvrons le processus. Un manager a une question. Quelque chose doit être résolu, mis en place ou amélioré. Cela se traduit par une description, qui à son tour est convertie en achat en une liste d'exigences et de souhaits. Le courtier reçoit cette liste et la transmet aux plateformes. Les recruteurs ramassent le texte, le réécrivent (de sorte que le client devienne méconnaissable) et le redistribuent. Ce qui me vient alors, c'est une version d'une interprétation.

«Plus la chaîne est longue, plus les gens sortent du tableau.»


Le carrousel CV

Je réponds à une mission. Mon CV, soigneusement construit, est renvoyé dans la chaîne. Chez l'acheteur ou le recruteur du client, il finit par se retrouver sur un écran où quelqu'un appuie sur CTRL+F. Ils recherchent «Power BI», «Azure», «cloud migration», «stakeholder management». Si je n’ai pas mentionné les termes corrects littéralement, je n’ai aucune chance.

«L’équité s’inscrit rarement dans une barre de recherche.»


Exemple tiré de la pratique: du C#carrousel

Récemment, on m’a refusé une mission parce que je n’en avais pas assez.#C'était dans mon CV. C'était un appel difficile, selon le recruteur. Quelques jours plus tard, il est revenu: Si je pouvais 'serrer' mon CV avec un peu plus de C#Alors il pourrait me nommer. Maintenant, il est vrai que je fais de temps en temps avec C# avoir à faire. Je n'écris pas de code, mais je le lis, je le comprends et je l'utilise fonctionnellement. J'ai donc légèrement modifié mon CV, sans mentir. Qu'en pensez-vous? J'ai été invité. Au cours de l'entretien, le manager a déclaré sur place:
«Par coïncidence, vous obtenez un peu de C.#? Ne vous inquiétez pas, nous utilisons un outil que vous devez parfois lire. Sinon, il suffit d’utiliser ChatGPT, et nous le ferons.»

«Le vrai travail concerne rarement le mot que vous utilisez, mais le problème que vous résolvez.»


Le paradoxe du match parfait

L'ironie? Un CV parfait peut être un candidat médiocre. Et une bonne personne avec du potentiel est ignorée parce que son histoire est écrite d'une manière légèrement différente. Nous recherchons des gens, disons-nous. Mais le processus récompense l'imitation du profil. Ceux qui sont «bien en mesure d’adapter» leur CV vont plus loin que ceux qui correspondent le mieux en termes de contenu.

«Une mascarade de la perfection n’est pas une garantie de succès.»


La métaphore de Renault Scenic

Avez-vous déjà vu un chauffeur de taxi décrire son expérience comme suit: «Je n’ai pas conduit une Renault Scenic, mais une Peugeot 508»? Non, c'est ça? Il s'agit de quelqu'un capable de conduire, pas de quelle marque. Pourtant, c'est exactement ce que nous faisons dans les missions informatiques. Quelqu'un qui a toutes les connaissances, mais qui appelle simplement un produit différent, est hors de question.

« La marque de l’outil n’inclut pas l’artisanat. »


Quand ça marche

Heureusement, il y a des exceptions. Des gens qui regardent au-delà des mots. J'ai récemment été approché par un recruteur qui a vu mon nom et a immédiatement pensé: «Cette mission est vraiment quelque chose pour Henro.» J’avais même ignoré la mission moi-même. Mais il me connaissait, le client, comprenait ce qui était vraiment nécessaire et pensait en dehors du profil. Après un coup de fil, j'étais excité.

«L’évaluation commence par la reconnaissance de qui est vraiment quelqu’un.»


Un plaidoyer pour l'humanité

Le CV n'est pas une formule magique. C'est l'entrée d'une conversation. Une façon de montrer qui vous êtes et ce que vous apportez. Donnons aux recruteurs, aux gestionnaires et aux acheteurs l’espace nécessaire pour rechercher des personnes, et non des mots-clés. Et remettons les CV du côté humain, pas de la syntaxe.

«Les meilleures correspondances ne se font pas sur papier, mais en conversation.»

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