15:33 La cloche que personne ne veut entendre
C'était un appel vendredi après-midi à 15h33. Je préparais juste une dégustation de bière kwis. En quelques minutes, mon après-midi est passé de léger à lourd. Depuis, j'essaie d'écrire tout ce qui se passe. Pas pour avoir pitié, mais pour garder ma tête et mon cœur ensemble. Ces blogs sont ma façon de comprendre, de partager et de montrer comment je traite cela, parfois sérieusement, parfois avec humour, mais toujours vraiment.
«La vie n’appelle pas à l’avance pour demander si c’est pratique.»
?? Étape par étape
Pas à pas. C'est ce que Sylvia m'a dit. Ce fut le début de notre aventure: simple, déterminé et franchement un peu optimiste. Et elle avait raison, ça va avec des pas. Pas linéaire, jamais soigné. Parfois, je me déplace quelques fois vers l'avant, puis deux fois vers l'arrière. Il y a un rythme qui semble chaotique, mais apparemment cela en fait partie.
Il y a des jours où je pense: «Regardez-nous partir!» Et il y a des jours où je viens de Allonge-toi.
Une de ces petites victoires est que je dors mieux ces jours-ci. Je ne me réveille plus au milieu de la nuit de la douleur, mais seulement quand il est temps pour la prochaine série de médicaments. Cela ressemble à du progrès, et c'est le cas. Seulement maintenant, il est vrai que se réveiller va toujours de pair avec la douleur. Pas une transition rêveuse vers la journée, mais la prise de conscience que je suis trop tard pour avaler. Pourtant, ça fait du bien que mon corps se repose au moins entre les combats.
«Parfois, le progrès n’est pas que quelque chose blesse moins, mais que vous pouvez vous en reposer.»
?? La nuit avec trop de pensées
Hier soir, l'un d'eux a tout bouleversé. Je rêvais de quelque chose de vague sur les choses perdues, comme si je ne pouvais pas trouver quelque chose d'important. Quand je me suis réveillé, j'avais l'impression d'avoir couru un marathon dans un sauna. Tout me faisait mal, mon corps collait au drap, et les analgésiques se moquaient de moi pendant deux heures depuis la table de chevet.
Il n'y avait que cette étrange pensée: «Je cherche un ange pour surveiller Mandy.»
Et tout d'un coup, je me suis calmé.
C'est très étrange. Car je ne crois pas aux anges, ni au mysticisme, tout au plus à l'oxygène entre le ciel et la terre. Mais à ce moment-là, c'était réconfortant, comme si cette pensée attrapait quelque chose que je m'étais perdu.
«Parfois, le repos prend une forme que l’on ne croit pas mais que l’on reconnaît.»
?? Le poids des soucis qui ne sont pas les miens
La douleur est lourde, mais ce qui me préoccupe le plus, c'est Sylvia. Elle porte cette année comme si c'était un sac à dos qui devient plus lourd, plein de choses pratiques, mais surtout plein d'émotions qui n'ont pas de manuel. Elle est courageuse, mais je peux voir à quel point elle est fatiguée d'être courageuse.
Heureusement, elle a décidé de ne pas travailler pour le moment. Respirons un peu. Cherchons un terrain solide.
J'espère que les gens autour d'elle voient aussi que, que sa force n'est pas infinie, que la positivité doit aussi être nourrie.
Sois gentil avec elle.
Elle le mérite.
«Les personnes fortes ne sont souvent que des personnes qui sont fortes depuis trop longtemps.»
?? Pour l'instant
Pour l'instant, c'est là que je suis. Les jours roulent, avec des analgésiques et parfois un sourire inexplicable pour rien. Peut-être que c'est le cœur de tout cela: Apprenez à vivre avec ce que vous ne comprenez pas, sans le laisser peser ce qu'il n'a pas à faire.
«La lourdeur peut être légère. Et la lumière pèse parfois étonnamment lourd.»
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